Fait beau là...

Photo: Peter Merrells Gadd
Fait frette là.

Y vente là.

Y neige là.

En Acadie, c'est comme ça qu'on jase du temps qu'il fait.

On dirait que j'entends moins chialer contre la température que dans la Belle Province.

Les amis québécois ne se gênent pas ces temps-ci pour chialer sur internet contre ce long hiver.

En plus, il y a des élections, alors tant qu'à chialer...

Il faut dire que le canadien français n'est plus ce qu'il était. Il ferme les écoles aussitôt qu'il tombe 10 cm de neige. Si ça avait été comme ça "dans mon temps", je serais toujours en secondaire 4!

Et à écouter le monde parler, on dirait que le linge d'hiver est en voie d’extinction. Pas moyen de s'habiller pour aller jouer dehors.

Heureusement, on est encore une bonne gang qui se souviennent comment attacher des bottes.

Je pense à ceux qui ont affronté le pentathlon des neiges ou les triathlons d'hiver cette année. Je suis convaincu que le mois de mars sera un bon moment de repos pour eux avant la saison estivale.

Ils n'ont pas vu l'hiver passer et n'ont pas eu le temps de chialer.

Même chose pour moi ici.

Malgré une piscine à laquelle j'ai accès seulement 5 heures par semaine, une seule rue éclairée pour courir dans le noir après le travail, un centre de ski de fond qui totalise 10 km de pistes et un facteur éolien digne des maritimes, je me suis arrangé.

Il y a plusieurs choix de passe-temps par che nous.

Ici, le ski-doo et le défourrage de voitures prises dans la Baie-des-chaleur semblent à la mode, du moins dans mon voisinage.

De mon côté, j'ai commencé par explorer le parc de la Gaspésie en raquette dans un périple secret de 5 jours dans des refuges.

Je me suis pris pour un grano, mais le naturel reviens toujours...

C'était donc le temps d'essayer des courses de ski de fond.

4 ans après mes débuts, je commence à aimer ça, à pouvoir dire que je peux me concentrer sur mon effort dans une côte parce que je maîtrise suffisamment la technique.

Toujours mauvais, mais pas gêné d'apparaître en public sur des skis.

J'ai même disputé un deuxième loppet, de 30 km cette fois, au retour de la Floride, fin février.

J'ai eu une superbe journée, alors je n'ai pas écrit d'article, parce que les défaillances sont bien plus drôles que les coups d'éclats sans histoire.

Mais je me suis senti bien en compétition, à pousser encore et encore, sans blessure qui me limite.

C'est une première depuis... Je ne m'en souviens pas.

En tout cas, ça motive en ce début de saison qui n'est pas encore arrivé.

Je sens que ce rythme de vie plus relax adopté depuis septembre dernier va bien me servir éventuellement, quand je vais ouvrir la machine et vraiment me préparer pour les compétitions de cet été.

Pas de presse.

En attendant, il y a un dernier loppet, fin mars.

Aussi bien profiter de ce qu'il reste de l'hiver.

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